Assessing Worker and Pedestrian Exposure to Pollutant Emissions from Sidewalk Cleaning:

Icon health at work

L'environnement urbain en perpétuelle évolution requiert le maintien d'une propreté optimale, pour laquelle diverses méthodes de nettoyage, incluant le soufflage et le jet d'eau, sont couramment employées. Cependant, les travailleuses et travailleurs effectuant régulièrement ces tâches peuvent être exposés à un ensemble de risques potentiels, allant du cancer de la peau aux troubles musculosquelettiques et problèmes respiratoires, sans oublier les risques de coupures, de glissades, voire d'accidents graves. 

Les pays industrialisés, reconnaissant ces dangers, sont progressivement en train de mettre en place des normes et des recommandations pour minimiser les risques professionnels associés à ces tâches ardues. Cependant, notre réflexion va plus loin: dans quelle mesure ces recommandations sont-elles réellement adaptées aux évolutions constantes des méthodes de nettoyage utilisées, ainsi qu'aux variations saisonnières et à la diversité des environnements urbains? Plus fondamentalement, dans quelle mesure les recommandations actuelles prennent en considération les risques potentiels d'exposition à des agents biologiques, dont la présence est étroitement tributaire de l'environnement, du climat et des évolutions climatiques?

Notre projet de recherche vise à répondre à ces questions en comparant l’exposition professionnelle des opérateurs et celle des passants lors du nettoyage des trottoirs à l’aide de deux méthodes manuelles : le soufflage et le lavage à jet, dans deux environnements urbains distincts. L’étude s’est concentrée sur la quantification des métaux issus du trafic routier (cuivre (Cu), zinc (Zn), manganèse (Mn), cadmium (Cd) et plomb (Pb)) ainsi que sur la présence de micro-organismes cultivables et non cultivables.

Les résultats montrent que le soufflage remet systématiquement en suspension des particules inhalables contenant des métaux (Cu, Zn et Mn, mais pas Cd ni Pb) ainsi que des bioaérosols (champignons et bactéries à Gram négatif). Cette exposition constitue un risque potentiel pour la santé respiratoire des opérateurs, notamment à long terme. Le lavage à jet, bien qu’il réduise l’exposition des opérateurs aux bactéries à Gram négatif, ne permet pas de limiter celle aux champignons, notamment dans les zones végétalisées. 

Les résultats de cette étude recommandent de limiter le nettoyage manuel des trottoirs à l’aide de jet ou de la souffleuse et d’explorer des méthodes alternatives moins émissives de poussières, afin de protéger à la fois les opérateurs et les passants.

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Project Leader / Principal Investigator HIRZEL Hélène
Team BAIKIE Kyle MERLI Maria Serena